Aujourd’hui je vous partage le témoignage de Naomie, une maman HNI de notre communauté. Comme plusieurs parents avec des aspirations écolos, Naomie s’est d’abord intéressée aux couches lavables. Elle fait un constat fondamental
L’effet au sec est justement un effet, l’humidité est toujours là.
Naomie
On cherche à augmenter l’absorption, à pallier aux problèmes que ça cause, alors que la solution est ailleurs…
Après avoir rencontré plusieurs pépins, elle s’est rendu compte que c’était plus simple d’enlever les couches! Peut-être vous reconnaitrez vous dans ce qu’elle raconte. Bonne lecture et merci Naomie!
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Je me présente : Naomie Robidoux, fondatrice de La Famille badigeonnée. Depuis maintenant plus de 3 ans, j’ouvre mon coeur afin de comprendre où me guide mon intuition grâce a mes expériences quotidiennes de maman.
Depuis la découverte de l’hygiène naturelle grâce à ce blogue, J’ai vraiment découvert tout un autre mode de raisonnement face à la maternité… et si on ne se posait pas toujours les bonnes questions!? Et si on avait pas toute les options afin de faire un choix éclairé?
Voici le témoignage de mon expérience sur la communication élimination! Bonne lecture!
Avec Camille (13 mois), les signes d’évacuer sont moins présent lorsqu’on fait du sans couche, je ramasse plus de flaque à terre, mais ce sont de superbes opportunités de communiquer ce qui se passe dans son corps et de nommer la marche à suivre pour évacuer au bon endroit. Qui est quand à moi le premier concept social que j’intègre avec elle.
Je venais tout juste de gérer un pipi et nommer avec elle qu’on faisait dans le pot. Et j’ai placé le pot dans le salon comme c’est là que nous nous trouvions.
Et bien croyez-le ou non! Elle c’est assise sur le pot par elle même pour faire caca alors que je ne regardais pas!! À 13 mois 1/2!! Et le lendemain, elle me signe son besoin pour que je l’accompagne par la main dans la salle de bain pour encore une fois évacuer au bon endroit!
Ça fait 13 mois 1/2 que je reconnais, comme important, son besoin d’évacuer proprement. Que je le met en haut de ma liste de priorité, que je suis à l’écoute de ce besoin, de jour, de nuit, en route, en commission ou en visite. All in comme on dit!
Alors j’ai envie aujourd’hui de partager mon cheminement et mon parcours, parce que j’ai déjà trouvé ça trop intense et pensé que je ne pourrais pas y arriver. Mon parcours s’échelonne depuis maintenant 3 ans et avec mes deux filles et je suis plus que satisfaite du temps que j’y ai investi! J’y parle de mes recherches, de mon expérience, avec Charlotte j’ai commencé plus tard et avec Camille que j’ai commencé dès la naissance.
Lorsque je m’informais sur les couches lavable il y a un peu plus de 3 ans, je cherchais à trouver un concept qui ressemblait le plus aux couches jetables : l’étanchéité, l’esthétique, le degré d’absorption, les fuites, le moins d’étapes possible pour installer la couche, l’effet fesse au sec avec du micropolar, les crèmes, les poudres, les lotions, alouette.
J’ai vraiment suivi le mouvement. J’ai acheté mon lot de couche à poche. Et je me suis entêtée à ne pas utiliser les couches jetables du tout, pour éviter de goutter à cette facilité et risquer d’affaiblir mes convictions d’utiliser les lavables.
Lorsque Charlotte est née, dès les premier pipi, je changeais dès que je me rendais compte que c’était mouillé. Et j’avais souvent des pipis sur la table à langer même si elle venais d’en faire un dans sa couche. Qui a jamais vécu ça?
À l’époque on m’avait dit, comme solution au pipi sur la table à langer, quand t’as le feeling qu’elle va faire pipi attend juste un peu plus longtemps… comme ça tu ne changeras qu’une seule fois. Et c’est ce que j’ai fais. Il y avait tellement de confirmation dans mes lectures qu’il était normal de changer les couches au nombre d’heures ou nombre de pipis, plutôt que lorsque mouillé. Qu’on choisissait une couche en fonction de sa capacité d’absorption. Que le feuillet de polar était dont magique et qu’il procurait un effet fesse au sec, ce que je n’ai pas compris c’est que l’effet sec est justement un effet, l’humidité est toujours là…
Alors lorsque Charlotte a eu les fesses à vif dès ses premiers jours de vie, comme j’étais convaincue que ma méthode était sensée fonctionner. J’ai cherché toutes les solutions contre l’humidité dans les crème, l’argile, le zinc, le liniment. Ça fonctionnait.
Une fois l’été passé, j’avais tellement de difficulté à reconnaître quand ma fille était mouillée, avec toutes ces épaisseurs et cette absorption. Ça me prenait souvent plus d’un pipi avant que je reconnaisse qu’elle était mouillée. Et toute ces étapes pour changer une couche!
Enlève le pantalon, détache les 3 boutons de la camisole, détache la couche, lave les fesses, met crèmes, poudre, rince la couche, pour finalement refaire les étapes dans le sens inverse.
De vérifier à tâtons c’était tout un processus pour se rendre à l’humidité considérant la fatigue due aux nuits blanches… Non mais quel périple pour permettre à mon enfant d’être sec! Et je dirais qu’à ce moment là malheureusement, j’avais tellement la croyance forte qu’un bébé devait avoir une couche que j’étais très frileuse à la laisser les fesses à l’air au soleil.. Avec tout ça je ne parle même pas du temps que ça me prenait pour plier toutes ces couches!
Vers ses 3 mois j’ai entendu parlé du sans couche pour la première fois! J’étais prête à tout pour son confort. Manquant de connaissances et comme personne de mon entourage n’avait pris ce chemin dans le passé, j’ai tenté le tout pour le tout! Sans couche pour la première fois! J’étais prête à tout pour son confort.
Sans couche pendant 1 mois! Les fesses à l’air! Ah lala que j’ai rushé! Comme je n’arrivais pas à tout attraper, j’ai ressenti une incapacité à réussir et lui ai remis des couches puisque mon niveau d’épuisement était trop élevé.
Étant maintenant consciente que mon enfant pouvait me partager son envie d’évacuer proprement, j’ai tout de même adapté mes méthodes même si je lui ai remis les couches. Je lui proposais d’évacuer avant de lui remettre une couche question de lui démontrer que je restais à l’écoute de son besoin. Même si ce n’était pas temps plein.
Vers ses 20-21 mois elle a commencé à refuser que je la nettoie pendant le changement de couche. Et c’est là que j’ai compris que je ne lui remettais pas de couche. Je me suis toujours dis que je n’allais pas insister a mettre une couche à un enfant qui n’en voulait pas. Et là si elle ne voulait plus que je la nettoie, c’était parce qu’elle était rendu à une autre étape. Ça a pris 2 semaines pour passer de la flaque à terre au pot avec pantalon!
À 22 mois elle était propre. De jour, et de nuit! Elle m’avait fait le petit verre à choux pour ne pas avoir de couche avant le dodo. Alors j’ai fait confiance. Aujourd’hui, à 3 ans, je travail l’autonomie de faire toute les étapes de la toilette seule.
Avec Camille, quand elle est née, j’ai commencé l’hygiène naturelle dès la naissance! J’ai pu identifier que durant les 3 premières semaines de vie, elle a pleuré pour boire et pour évacuer. C’était les deux seuls besoin qu’elle nommait! Ça a été un début beaucoup plus progressif, permissif et il y avait tellement de pipi dans les premiers mois que j’ai rapidement cessé de voir un pipi dans la couche comme un raté.
C’était tellement évident que même mon entourage une fois conscientisé arrivait facilement à détecter l’inconfort et capturait eux même le pipi!
Ensuite au fils des semaines ses besoins se sont additionnés, modifié, mais je suis toujours restée à l’écoute de ses signaux. Il y avait des fois où je sentais qu’elle était inconfortable d’être mouillée, mais que une fois la couche retirée, elle voulait boire avant d’essayer un pipi. Alors je la suivais dans ses priorités pour rester alignée à son bien-être avant tout.
J’ai aussi choisi de commencer l’HNI avec couche afin d’être moins dure envers moi-même. Assez vite, une amie m’a donné des petits trifolds pour nouveau-né. Ce système ne nécessite pas autant de préparation. Super facile à plier et organiser! Plus de pile de couches à trier et assembler! Une pile de couche, une attache et l’affaire est ketchup!
Ce qui m’a fait plonger dans l’univers des plates! Bin oui toi! Des langes pliés comme dans le temps! Une révélation! Une libération! Pourquoi changer d’un système qui a fait ses preuves à travers le temps? Pourquoi dénigrer quelque chose qui fonctionne si bien!! Et qui est si polyvalent!
On s’entend! Choisir l’HNI, c’est changer les 15-20 pipis et plus par jour! Alors les pyjamas à boutons ont pris le bord et les petites camisoles aussi! Vous me voyez venir! J’ai observé mes nouvelles habitudes et j’ai modifié mes outils afin de travailler de façon efficace!
Ensuite, j’ai apprivoisé la laine! Ohh attention! Un autre affaire flyé!! C’est capoté comme c’est hot! Ça respire! C’est magique! On sent même quand les parties de bébé deviennent chaudes avant d’uriner! On est proche de notre senti!!
J’ai placé un pot dans ma vanne, ce qui me permettait de proposer à Camille en arrêtant sur le bord du chemin si elle était inconfortable. (J’ai minimum 30 minutes à faire pour sortir de chez moi, c’est arrivé souvent des arrêts pipi).
Les moments qu’elle a été au sec le plus vite c’était en commission. En portage aussi, elle ne faisait pas pipi, mais me démonterait clairement qu’elle voulait sortir. Donc je lui proposais, ensuite ça a été la nuit vers ses 12 mois, et là de jour on s’en vient avec une super communication!! Et de plus en plus d’efficacité. Elle a toujours eu des belles fesses, je crois que je peux encore compter sur les doigts de mes mains le nombre de fois où je lui ai mis de la crème. C’est fou comme les coûts sont encore plus réduit!!
Et là! Si je fais le calcul, oui j’ai travaillé une shot en gardant cette communication en tête de liste des priorités, mais je considère que l’investissement va être largement rentable! Si on se fie aux statistiques qui évaluent la propreté comme quelque chose qui peut être acquise entre 2 et 4 ans!
Ce qui est beau dans l’HNI c’est que ça n’a pas besoin d’être parfait. Ce n’est pas un monde de performance, de succès ou de raté, c’est un monde d’écoute, de communication et de reconnaissance. C’est un mode de vie…
Non, ce n’est pas un chemin à sens unique. Oui ça arrive des périodes où je lui remet des langes parce qu’elle les accepte et que la communication est moins efficace. Il y a un grand procédé d’acceptation des fluides qui a été fait.
Je t’avoue que oui, il m’est arrivé de mettre mon pied dans le caca parce que je ne l’avais pas vue faire… mais c’est la vie! J’ai fais la réflexion comparative récemment avec un petit chiot qu’on rend propre. Pourquoi on accepterait de ramasser les pipis et cacas de notre chien à terre le temps qu’il devienne propre, mais on se refuse d’être en contact avec les fluides corporels de notre propre enfant…
Plus vite je suis en contact avec l’humidité du lange, plus je suis réactive. Et plus je suis réactive, moins je laisse mon enfant accepter que d’être dans une couche souillé est normal. Je crois que ce procédé d’acceptation d’être en contact avec les inconforts (de toute sorte tant qu’à y être), autant pour mon enfant que pour moi, apporte une rigueur à reconnaître nos besoins comme importants et prioritaires, et ce, dans toutes les sphères de nos vies.
La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.
Albert Einstein
Et si les couches lavables ou jetables n’était pas les seules options? Et si la zone grise était la plus saine? Et si la reconnaissance des besoins pouvait se développer dès la naissance? Avec ou sans couche? En lavable ou en jetable? En toute simplicité!
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Merci encore à Naomie pour son témoignage! N’hésitez pas à visiter son site web et sa page Facebook La Famille Badigeonnée pour suivre son quotidien de maman et entrepreneure.